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CONTEMPLER / Liste de contemplation - Page 14

  • Les pétales de l’amandier.

    Sur la route qui redescend du Sanctuaire, c’est d’ailleurs plus un chemin qu’une route car deux voitures ne peuvent s’y croiser, admirer l’amandier qui, juste à cette courbe, étire ses branches avec joie pour que ses fleurs nouvellement nées ce printemps fassent connaissance avec le monde.
    Certaines d’entre elles sont largement ouvertes bien qu’un pétale ou deux soient encore fripés d’être restés tout repliés le temps de la gestation de la fleur ; il y avait eu d’abord, on l’avait regardé, ce léger renflement sur la branche, puis cette rondeur qui avait pointé, puis ce bouton rose et de plus en plus blanc et de plus en plus rond qui s’était enfin déployé.
    Comme ils semblent fragiles, ces pétales froissés que le vent de ce jour vient parfois frapper d’une bourrasque inattendue.
    Avaient-ils été prévenus qu’il y aurait ces bourrasques durant leur vie de fleurs ? C’est fort possible, mais comment ?
    On le sait pourtant car, on le voit chaque année, ce sera plus tard que les pétales s’envoleront dans le vent.
    Peut-être quand l’amande sera certaine, ou alors quand les fleurs se lasseront de leurs branches ?

  • Arbousiers, thym, romarin, Sartoris, Faulkner, ne pas perdre de vue ses rêves.


    Marcher face à l’horizon pierreux du Garlaban et de la Ste Baume, croquer quelques arbouses bien rouges, cueillir du thym et du romarin.

    C’est dans Sartoris, de William Faulkner, lu pour la première fois en 1982 et relu depuis à plusieurs reprises, qu’on avait noté cette phrase, page 100 de l’édition Folio : « lui qui n’avait pas attendu que le Temps et tout ce qu’apporte le Temps lui apprissent que le suprême degré de la sagesse était d’avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre de vue pendant qu’on les poursuit. »