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MOISSONNER / Moisson - Page 240

  • Moisson.

    Sur le chemin de la boulangerie, prendre le temps de papoter avec une voisine qui habite un peu plus bas dans la rue ; on la sait seule, avec comme unique compagnon son petit chien de treize ans qu’elle porte souvent dans les bras car il commence à avoir du mal à marcher.
    Prêter à l’infirmière qui vient quasi tous les jours le livre de Bea Johnson, Zéro déchet et en parler avec elle à chaque fois car elle aussi voudrait limiter ses déchets à la maison car, comment faire pour ceux de son travail ? Avec l’infirmière qui vient les autres jours, parler chats.
    Commencer la relecture de La peste, de Camus et se souvenir des personnages ; quand on en rencontre un, au fil des pages, on dit : « ah oui, lui…. ».
    Ecouter Philip Glass, Tissue n°7 pour violoncelle et piano, et Opening. Plusieurs fois.
    Tricoter un bonnet, taille trois mois.
    Regarder une belle émission sur Caravage, dont on ne se souvenait plus qu'il se prénommait Michel Angelo et, après, feuilleter le beau catalogue qu’on avait acheté à Montpellier il y a quelques années.
    Remarquer que l’ipomée commence à avoir de minuscules nouvelles petites feuilles. Les anciennes sont toutes racornies par l’hiver mais on ne sait pas s’il faut les couper.
    Rester un moment, debout, dans le grand soleil lumineux d’une après-midi de mistral, en hiver.


  • Moisson.

    Recevoir trois lettres cette semaine. Une lilas. Une blanche. Une verte.
    Préparer le repas du partage : quiche lorraine, salade d’endives et de mâche, riz au lait maison.
    Se régaler du joli roman de Michel Bernard, Les forêts de Ravel et réécouter Ravel.
    Recopier la recette du vinaigre aux mûres de M. : quand c’est la saison, aller dans le jardin cueillir 280 gr de mûres ; les mettre dans un grand bocal ; remplir le bocal de vinaigre blanc ; l’oublier deux mois à l’abri de la lumière ; le reprendre alors ; filtrer ; et voilà.
    Remarquer que les tulipes poussent doucement mais avec vaillance ; on sait que quand elles seront écloses, elles seront souples au chant du vent et pencheront joliment leur corolle en minaudant ; mais pour l’instant, ce qui sort de terre est dur comme du bois.
    Supprimer un déchet supplémentaire : le coton-tige.
    Arriver à marcher une heure.
    Recevoir en cadeau de la verveine odorante mise dans une jolie boîte décorée maison.