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MOISSONNER / Moisson - Page 241

  • Moisson.

    Accueillir à sa table un jour de semaine des amis qui préfèrent venir déjeuner ici qu’aller à la cantine. On leur a fait un gratin de pâtes, de la salade verte et des pommes au four. On s’est dit que ce serait peut-être bien de faire comme ça chaque semaine. A voir.
    Aller à la librairie Charlemagne récupérer la commande de livres. Faire faire des paquets cadeau pour quelques-uns qu’on doit envoyer. Parler lecture.
    Choisir de la jolie laine fuchsia et des petits boutons en nacre pour la brassière d’une prochaine petite fille.
    S’installer avec son tricot devant une émission sur Maria Callas chantant la Tosca en 1964. Laisser le tricot sur les genoux, finalement, pour ne rien rater de ces moments exceptionnellement touchants.
    Marcher et donc écrire.
    Poursuivre la relecture du Nu perdu de René Char.

  • Moisson.

    Accueillir les fleurs de l’ipomée et continuer à fixer ses longues lianes pour que la canisse soit un jour recouverte.
    Traverser la rade en bateau pour aller au marché du Cours Lafayette. Revenir avec des olives vertes, des noires, de la bonne tapenade et du crémeux d’artichauts.
    Faire provision de thé rouge, Bourbon et Marco Polo, de chez Mariage, car il est prévu un peu de mauvais temps et ce sera agréable de prendre le thé en regardant tomber la pluie.
    Diner dans la cuisine d’été d’une amie douce et joyeuse avec d’autres amis ; se régaler, parler, écouter, rire.
    Terminer le tome 3 de la trilogie de Baztan de Dolores Redondo.
    A Sanary, prendre un café sur le port puis aller choisir un bouquet de fleurs. La fleuriste, comme d’habitude, accueille avec un : « Alors, ma Nine, comment ça va ? ». Repartir avec des soleils.
    Recevoir encore des graines de roses trémières, joliment empaquetées dans du papier de leur future couleur : rose fuchsia.
    Ecrire un long poème. Ne pas être encore convaincue qu’on pourrait tenter de le publier.
    Marcher avec des poèmes de René Char dans le sac à dos :

    "Si tu dois repartir, prends appui contre une maison sèche. N’aie point souci de l’arbre grâce auquel, de très loin, tu la reconnaîtras. Ses propres fruits le désaltéreront.

    Levé avant son sens, un mot nous éveille, nous prodigue la clarté du jour, un mot qui n'a pas rêvé."