Debout en plein milieu de la pièce, écouter la pluie tomber fortement sur le nouveau toit qui « durera bien plus longtemps que nous », a dit le maçon.
Faire une visite à la gentille doctoresse blonde qui dit : « c’est très bien. »
Recevoir un appel de la Médiathèque : le dernier livre d’Andréi Makhine qu’on a réservé quelques jours plus tôt est rentré, on peut venir le chercher.
Prendre un thé au Sport, sur le port de Sanary, et lire la belle longue lettre reçue le matin.
Mettre toutes les plantes dehors, par terre sur la terrasse, bien blotties les unes contre les autres, pour qu’elles s’abreuvent de la pluie et se nettoient de toute la poussière.
Marcher sur le nouveau plancher du bureau agrandi de plusieurs mètres carrés.
Faire la première soupe de l’automne : pommes de terre, courge, poireaux.
Dévorer un livre de Boris Cyrulnik, Je me souviens, et apprendre qu’il est né à Bordeaux – comme Maman, tiens….
Ecrire. Y prendre un tel plaisir qu’une fois le texte de cette nouvelle terminé, en commencer une autre.
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Moisson.
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Moisson.
Continuer à tricoter un châle rose et violine en regardant des épisodes d’Hercule Poirot à la télévision.
Prendre un café au Sport, à Sanary, avec sa vieille tante de 90 ans, et bavarder de tout et de rien.
Admirer l’hibiscus qui a fait trois fleurs d’un coup.
Apprendre qu’une amie très chère va passer prochainement pour faire connaissance avec la petite maison.
Marcher dans l’eau sur la plage des Sablettes, tôt le matin.
Au petit déjeuner, goûter le miel de lavande acheté à Aix en Provence et se régaler.
Programmer trois séances de yoga dans la même semaine.
Prendre beaucoup de temps pour lire.
Prendre beaucoup de temps pour écrire.