Au détour d’une rue du centre-ville, une clématite Armandii en pleine floraison.
Les fleurs blanches aux anthères jaune pâle ont un doux parfum.
Il y a là une multitude d’étoiles.
Bien que nous soyons dans une rue ordinaire, en pleine après-midi, il y a là comme un ciel étoilé, splendide et lumineux, quand la nuit est claire et qu’en le regardant, on se souvient de ce qu’on nous disait, enfant, quand quelqu’un mourait : qu’il y aurait une étoile de plus dans le ciel.
Dans le ciel de la clématite, les fleurs étaient trop nombreuses pour qu’il soit possible de les compter à moins d’arriver à un chiffre qui soit infini.
Mais ce ciel-là, de fleurs blanches et odorantes, c’était un vrai bonheur du jour : une de ces petites aspérités qui permet de solliciter, à un moment précis, son intime élan vital pour mieux faire face à ce monde d’aujourd’hui, insensé.
La clématite Armandii a la richesse de la vie.
Dans quelques temps, il y aura des glycines parce que ce sera le printemps qui revient toujours, quoiqu’il en soit.
Comme les petits bonheurs du jour : vaciller peut-être, mais ne pas tomber.
MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 2
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Clématite Armandii
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Fleurs et mer.
On n’a jamais assez de fleurs : installer des pensées jaunes sur le rebord de la fenêtre ; à côté, sur la table de la terrasse, un bouquet de roses jaunes et, dans la maison, une brassée de mimosa cueillie dans un jardin ami.
On ne regarde jamais assez la mer : Longer la rade jusqu’à la plage des Sablettes en regardant la mer pour aller poster du courrier. Faire de même au retour. Alternance de bleus – bateaux, mer, ciel.