Contempler une aubépine en fleurs.
Apprendre par l’amie fleuriste que l’arbuste blanc admiré l’autre jour est du genêt.
Apprendre à rabattre les mailles à trois aiguilles.
Faire des shortbreads.
Envoyer un livre à l’amie grande lectrice.
Poster deux lettres.
Apporter à Emmaüs un grand sac de vêtements tout propres et bien pliés car pourquoi garder ce qu’on ne porte pas ?
Ramener à la maison une bouture de jasmin d’hiver préparée par l’amie dont le jardin surplombe la mer.
Lire des poésies d’Andrée Chedid.
Passer devant le Fort de l'Eiguillette alors que, pour une rare fois, le portail est ouvert. Pouvoir entrer et aller admirer la belle vue sur la rade de Toulon.
Préparer les premières asperges de la saison.
Commencer à voir le bout du tunnel.
Bonheur du jour - Page 661
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Moisson.
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Passer la soirée avec Le ventre du loup.
Passer la soirée à la librairie Charlemagne pour écouter Héloïse Guay de Bellissen parler de son dernier livre, Dans le ventre du loup.
En rentrant à pied dans la nuit, le long de la mer, penser très fort à cette jeune auteure avec laquelle on a un lien particulier depuis de si longues années.
On lira ce livre pas seulement parce que c’est le sien, mais parce qu’une des citations en exergue, une sagesse amérindienne, est venue à notre rencontre, alors même qu’on avait réussi à rompre le jour même un lien sombre qui faisait obstacle à l’intimité que tout être se doit d’avoir avec soi-même pour accéder à la Joie :
« Un vieil Indien explique à son petit-fils que chacun de nous a en lui deux loups qui se livrent bataille. Le premier loup représente la sérénité, l’amour et la gentillesse. Le second loup représente la peur, l’avidité et la haine.
Les livres sont vivants, nous connaissent et viennent à nous.
- Lequel des deux gagne ? demande l’enfant.
- Celui que l’on nourrit, répond le grand-père. »