Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

oranges amères

  • Moisson du tout début de février : dans le calme.


    Pétrir du pain à la main, le temps qu’il faut. Attendre qu’il pousse. Le pétrir à nouveau. Le façonner. Attendre qu’il pousse. Le faire cuire.

    Juste avant le chemin du Manteau, admirer un magnifique amandier en fleurs. Il est d’un blanc immaculé.

    Marcher très longtemps, dans le vent, le long de la mer et sur la plage.

    Au fur et à mesure de la journée organisée pour être la plus silencieuse possible, lire Pour plus de lumière, de Charles Juliet.

    Le soir, regarder toutes les oranges amères reçues en cadeau pour en faire de la marmelade : étalées sur la table, elles sont de multiples soleils.

  • Son écriture et sa voix.

    Après le dîner, il s’agit de monter dans le bureau à la recherche de la recette de la marmelade d’oranges car, en fin de semaine, on aura en cadeau des oranges amères. Beaucoup.
    Sonates de Mozart : 14, 15, 16.
    Dans la grande boîte où on range les recettes, on farfouille. On accède enfin au livre de cuisine familiale d’une époque où le beurre semblait être la base de toute recette.
    Le livre est d’un format assez petit. Il ne se ferme plus : trop de rajouts de pages de magazines déchirées, de bouts de papiers tâchés, de marque-pages. Dans la partie « Confitures et marmelades », on le sait là, ce bout de papier-là sur lequel elle a écrit comment faire la marmelade d’oranges. Au stylo bille bleu. Avec des lignes qui montent un peu. Des tirets. Des mots soulignés : «attendre 24 heures », « le lendemain seulement ». On lit la recette dans sa tête et c’est comme une belle histoire car on entend sa voix. On l’entend encore !