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mozart - Page 9

  • Dans la cuisine : cake au citron.

    Dès potron-minet, être dans la cuisine parce qu’on n'a plus sommeil.
    Préparer le café avec la cafetière italienne et peu à peu la bonne odeur du café flotte dans la pièce.
    Faire griller du pain et déguster tout cela en écoutant la Sonate n°1 de Mozart.
    Remarquer, dans la coupe à fruits, deux citrons qui s’ennuient.
    Décider alors de faire un cake au citron.
    Dans un grand saladier, verser trois verres de farine. Comme on n’a pas assez de farine de froment, et bien on ajuste avec de la maïzena et de la farine de riz. Ajouter un verre et demi de sucre. De la levure. Mélanger.
    Il faut ajouter quatre œufs. Mais on en n’a que trois. On les casse un à un dans un petit bol avant de les mettre dans l’appareil.
    Exprimer le jus de chaque citron et l’adjoindre au mélange.
    Commencer à remuer ; on peut utilement suivre le rythme de la sonate.
    Ouvrir alors le réfrigérateur pour attraper le lait et l’huile de pépins de raisins.
    Se rappeler alors qu’il reste du Prosecco de dimanche ; on attrape la bouteille, on regarde ce qui reste et, ça tombe bien, ça fait un bon gros verre. Et hop, dans le saladier.
    Ajouter également un verre d’huile de pépins de raisins.
    Verser l’appareil bien homogène (il bulle un peu) dans un moule à cake et le mettre au four préchauffé. Température 200°, à peu près 40 mn. Le temps de la cuisson on peut écouter la Sonate n°2 et la Sonate n°3.
    Les collègues gourmands se chamailleront durant la dégustation puisque certains diront qu’il y a de la levure fraîche dans le cake, d’autres affirmeront qu’il est à l’orange, d’autres encore rétorqueront : « mais non, c’est au citron ! », et certains reconnaîtront qu’il doit y avoir un ingrédient mystère.
    Ah, le Prosecco….

  • Bonheur du Jour

    Maintenant, on s’arrête à l’embarcadère de Tamaris, car il est désormais inutile d’aller jusqu’au bout de la route, de tourner à droite puis à gauche puis encore à droite, pour arriver quelque part.
    Là, on est au milieu de ce qui fut le chemin qu’on prenait quotidiennement. Il y a un petit quai. On va jusqu’au bout. On reste là. On regarde.
    C’est immense, tout devant. Impossible d’enlacer ce paysage. On n’enlace plus, d’ailleurs. Impossible de prendre dans les mains un nuage ou un filet de vent ; même l’eau coule entre les doigts. On a les mains vides, d’ailleurs. On est simplement posée ; seulement posée. Les bras ballants. Peut-être même voudrait-on cesser de respirer. On le fait, d’ailleurs.
    Puis, trois oiseaux passent dans le ciel, se pourchassant en piaillant comme le feraient des enfants dans une cour d’école.
    Puis, l’eau clapote contre les rochers et offre son chant délicieux.
    Puis, tendant les bras comme on le ferait dans un lieu obscur pour se guider, on rencontre Mozart et on se chante dans la tête l’Adagio du concerto n°23.
    On est vivant pour écouter Mozart. Il nous permet le flot des larmes tout autant que le torrent des rires. Mais il nous rappelle surtout qu’il ne faut pas être la proie du désespoir.