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MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 165

  • Donner.

    Faire goûter à un ami du petit épeautre. Il trouve ça bon et demande où on peut en trouver. Lui offrir le paquet d’avance qu’on a dans le placard et qui vient d'un moulin du Luberon.
    Préparer une salade de pâtes pour le midi afin que les deux petits, euh, ils ne sont plus petits du tout maintenant et ils sont capables de repeindre la façade de la maison qui donne sur la rue…. Affamés, ils se régalent du mélange pâtes, olives noires, tomates, basilic. L’un d’un dit : « Elles sont rudement bonnes, ces pâtes. Et j’en ai jamais vu avec cette forme d’anneau. Où est-ce que tu les trouves ? ». Sortir du placard un paquet de pâtes qu’on a ramené de Ligurie et lui donner.
    Rencontrer au marché, devant l’étal du marchand de légumes bio, une collègue qui fait aussi ses courses. Au moment où on sort du caddy les petits sacs en tissu qu’on a cousus, elle s’exclame : « Ah, les voilà les fameux sacs dont tu parlais… ah oui, c’est pratique. Il faudrait que je m’en fasse pendant les vacances.» Et on lui en donne un pour qu’elle y mette ses courgettes et, par-dessus, la laitue.


  • Bain bruissant.

    A la fin de la journée, on ressent le besoin de respirer à plein poumons le parfum de la chaleur sous les pins de la forêt. On y va. Les narines et les poumons s’ouvrent amplement. On touche l’écorce des arbres. Et, comme quand on va sous l’eau les bruits se transforment, la façon d’entendre n’est plus la même : on comprend qu’on est dans le monde des cigales : elles crissent plus que tout. On s’assied sur une pierre, les mains sur les genoux et on plonge dans ce bain bruissant. On rentrera plus tard en portant sur soi le sel revigorant du chant.