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MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 165

  • Encore un trésor.

    Comme on a un projet d’atelier tricot, une jeune collègue amène le tas d’aiguilles à tricoter qu’elle a trouvé dans la maison qu’elle vient d’acheter. Dans la caisse en bois, les aiguilles sont en plastique, dans ce cas elles sont jaunes ou vertes, ou bien en métal, et alors elles sont grises. Les plus nombreuses sont les plus fines car, antan, les ouvrages étaient plutôt légers, mais ils étaient très chauds.
    C’est un autre trésor que celui-là, dans cette caisse qui ressemble à un tiroir orphelin du meuble qui l'abritait. Celui de mains à l’ouvrage, sans relâche, d’un temps où on ne restait jamais sans rien faire, jamais les bras ballants, jamais les bras croisés.
    On tentera de redonner vie à ces aiguilles.


  • Trésor.

    On va vers Notre Dame du Mai. On dépasse la pointe des Jonquiers et on admire les Deux Frères au milieu d’une mer Bleu de Prusse dans laquelle les courants nés du vent laissent des sillons comme les veines le font sur les dessus des mains.
    C’est la forêt ici, et le domaine du vent qui bruisse. On nomme les arbres à la petite fille qui marche tout près puis on lui montre une pomme de pin laissée rongée par un écureuil qui doit se cacher quelque part. C’est le début d’une récolte qui mènera jusqu’au sommet. Regarde celle-là comme elle est belle ! Et celle-là, regarde, mais regarde, elle est toute dorée ! Oh ! là, là, il y en a trois ensemble sur une branche ! A chaque fois qu’elle choisit d’en garder une, elle la donne à porter. Jusqu’à ce qu’on ne puisse plus rien tenir. Il faut ouvrir en grand le sac à dos et se servir des pans de la chemise comme d’un panier. Fais bien attention à mon trésor, dit-elle, ayant elle-même dans ses bras repliés des pommes de pins dorées.
    On ramène tout cela à la maison. On pose le trésor sur la table bleue. On le compte. On arrange les pommes de pins le plus harmonieusement possible. Et on a la consigne de, bien sûr, les garder pour toujours.